Léon GAMBEY

Léon Valentin Gambey

Autoportrait de gambey 6

 

Extraits de Léon Gambey sa vie et son œuvre par un membre de la Sabretache.

 Bourgeois Frères Imprimeurs-Editeurs Chalon sur Saône.

 

Né à Chalon-sur-Saône, le 4 mars 1883, il y passa toute sa jeunesse ; au collège, ses chevaux et ses soldats qu’il campait déjà avec une belle sureté, lui valaient l’admiration de ses jeunes compagnons qui le surnommaient «  le peintre des batailles, un futur Detaille ».

A 18 ans, ses études classiques terminées, il va à Paris où il débute à l’école normale de dessin, avec Grasset ;  il y passe quelques mois, puis va travailler dans différentes académies, chez Colarossi, où il est très remarqué par ses professeurs, entr’autres par Jules Renard, membre du jury du salon. Plus tard, il fut élève de Fremiet dont il suivait les cours de dessin appliqué aux animaux, cours qui se passaient le plus souvent au jardin des plantes.

Il se distingua d’abord dans des études de têtes et portraits à l’aquarelle, mais la peinture militaire était vraiment sa voie, et il avait à peine 22 ans , quand Luc-Olivier Merson, feuilletant ses albums de croquis, disait : ce n’est pas là le travail d’un élève, mais celui d’un maître. Il travaillait sans relâche, dans son petit atelier de la rue Mizon, appelé «  sage » par ceux qui l’entouraient.

Voilà quelle fut sa vie, trop courte, hélas ! faite tout entière de travail et de grande probité artistique, celle-ci  était à la hauteur de ses beaux dons naturels , grâce à cet heureux accord, il avait acquis, tout jeune encore, la maîtrise de son art, ce qui lui eut permis, dans un avenir prochain, d’aborder avec succès les grandes compositions . ….

….. La fortune commençait à lui sourire quand la guerre éclata, la guerre à laquelle il ne voulait pas croire, quelques jours même avant le 2 août, et dont il devait être une victime. La belle ardeur dont il était animé pour son art, il la reporta toute entière à l’accomplissement de ses devoirs militaires.

Il partit plein de courage, en digne descendant de son aïeul Jeandet, aide major, trépané à Wagram, et neveu du héros Abel Jeandet, mort pour la France au Sénégal, en 1890. Lorsque sa sœur lui demandait dans une lettre si parfois il dessinait dans les tranchées, il lui répondit : « Tu voudrais que je tienne un crayon quand j’ai la force de porter un fusil ! »

Il rejoignit dans la Meuse le  56° régiment d’infanterie et pendant les mois de tranchées si durs de ce premier hiver de guerre, le Sergent Gambey, comme l’écrivit son Capitaine «  sut inspirer le respect à ses hommes par son calme dans les situations les plus critiques ».

 

Le premier décembre  1914 il fut frappé au bois d’Ailly, par un éclat d’obus qui trancha l’artère carotide.

Enterré dans un premier temps  au cimetière de Mécrin où ses hommes l’avaient transporté, je n’y ai pas retrouvé sa sépulture. Le corps d’après un document retrouvé sur le net a été rendu à la famille et repose dans le cimetière de Verdun sur le Doubs. Ses parents négociants vivaient   rue de l’obélisque à Chalon sur Saône à cette époque. La médaille militaire lui a été remise à titre posthume.

Leon gambey 2

exemples d'œuvres de Léon GAMBEY

Date de dernière mise à jour : 06/05/2017

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